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Derrière les photographies rutilantes du Cuba de 1959

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Depuis Miami, ils encensent le "Cuba d'avant 59", un pays qui était, nous dit-on, "le plus prospère" de la région.

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Et ils nous montrent des photographies de La Havane de l’époque :

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une ville moderne et bien rangée pour la classe moyenne.

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Une vraie farce. Car, loin des paillettes du centre de sa capitale, dans la campagne cubaine,

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où demeurait la majorité de la population, 60% vivaient dans des baraques d'une pièce, sans toilettes,

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sans électricité ni eau courante.

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Une bonne partie de la paysannerie souffrait de sous-alimentation, 43% étaient analphabètes

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et 44% n'étaient jamais allés à l'école. Le New York Times avait alors souligné que

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«la grande majorité» de la population rurale cubaine «vivait dans la misère, au niveau de la subsistance».

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La Havane, avec seulement 22% de la population, comptait sur 65% des professionnels de santé

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et 62% des lits d'hôpitaux. Aujourd'hui, les services médicaux, comme les écoles,

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arrivent jusqu’aux endroits les plus éloignés des montagnes cubaines.

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En 1959, 35% de la population de l'île était au chômage pendant au moins la moitié de l'année.

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Et, est-il vrai, comme ils le racontent, qu'existait une «agriculture florissante» ? Faux.

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A peine 20% des terres cultivables étaient exploitées, qui, pour plus de 50%,

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appartenaient à quatre compagnies sucrières des Etats-Unis.

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Ce sont ces réalités qui se cachent derrière les photographies rutilantes du Cuba de 1959.